Fusion nucléaire
La fusion nucléaire est la source d'énergie du soleil et des étoiles.
La recherche sur la fusion a pour objectif de démontrer que cette source d'énergie peut également être exploitée sur Terre. La fusion nucléaire est un procédé visant à produire de l'électricité de manière sûre et respectueuse de l'environnement et de satisfaire aux besoins en énergie de la population mondiale en pleine croissance. Les réserves de combustible de cette source d'énergie sont largement disponibles.
La recherche sur la fusion a déjà engendré de nombreux défis technologiques et applications dérivées. En outre, la technologie de la fusion présente une série de caractéristiques majeures qui incitent l'Europe à y investir. Cela concerne notamment :
l'indépendance des ressources énergétiques
Le deutérium et le tritium, les combustibles permettant d'alimenter et d'entretenir les réactions de fusion souhaitées, peuvent s'obtenir assez facilement.
Chaque m³ d'eau contient environ 35 g de deutérium et le tritium est formé dans le réacteur à partir de lithium, un élément partout présent dans la croûte terrestre. Le lithium est produit dans une couverture tritigène spéciale autour du réacteur.
Peu de combustible nécessaire
Combien de combustible faut-il pour faire fonctionner en continu une centrale de 1000 MW ?
Pour une centrale au charbon, il faut chaque année acheminer environ 2 700 000 tonnes de charbon par voie ferrée ou fluviale.
Une centrale nucléaire classique se contente de 32 tonnes d'oxyde d'uranium (enrichissement à 3%).
Pour une centrale à fusion, il faut à peine 0,10 tonne de deutérium et 0,15 tonne de tritium par an.
Sur base des coûts actuels, les frais de combustible d'un réacteur à fusion ne représenteraient que 1% du prix de l'électricité par fusion. A titre de comparaison : pour les centrales au gaz, les frais de combustible grimpent souvent jusqu'à 75% du coût total de production d'électricité.
Faible quantité de déchets nucléaires à courte durée de vie
Les déchets nucléaires se limitent principalement aux matières activées lors du démantèlement de l'installation. Leur radiotoxicité cumulée reste, après quelques dizaines d'années, inférieure à celle des cendres que produit une centrale au charbon de même capacité en 25 ans.